lundi 30 mars 2020

La piétaille.


La piétaille. 


J'ai le triste sentiment d'être un fantassin
Immobile, arc-bouté sur sa pique, 
Avec un sourire de façade héroïque
Mais tremblant à l'écho des sabots assassins.

Le grondement du galop des chevaux grandit,
Mon esprit sidéré ne peut qu'imaginer
Le nombre de cavaliers qui va déferler,
Et la puissance de ce nouvel ennemi.

Je vois l'éclair des sabres de cavalerie,
Comme mille soleils aveuglant fondant sur moi.
Mes camarades sont là, je sens leur émoi.

Aucun d'entre eux n'a fait preuve de veulerie,
Terrifiés mais solidaires, nous faisons bloc.
Stoïque, tous les muscles bandés, j'attends le choc !

Auteur anonyme.

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